Germaine Krull travaille pour les magazines, les livres et la publicité pour lesquels elle est une des premières à se renseigner et à documenter le thème de la ville. Fascinée par Paris comme bon nombre de photographe tels Brassaï, Kertesz, Germaine Krull publie Métal en 1928 où elle s’interroge sur l’espace. A la même époque, elle publie un nouvel opus sur la capitale française, 100 x Paris. Cette fois-ci, son regard s’attarde à la fois sur le quotidien de la ville et de ses habitants. Elle promène son œil et son appareil en adoptant souvent un point de vue moderne: la Tour Eiffel de nuit, l’intérieur des grands magasins (vue en plongée), un carrefour de Paris où se mêlent automobilistes et riverains, un bouquiniste sur un des quais de la Seine, ou encore au détour d’une rue un boucher et quelques passants dans le quartier des Halles. Cette centaine de planches, réalisée à l’aide d’un appareil petit format, propose de découvrir ou à redécouvrir Paris. Germaine Krull pionnière de la photographie professionnelle, s’inspire aussi d’une iconographie amateur, pour laquelle elle a une affection particulière.